Le positionnement de la pédagogie
« Il y a un sujet de masse critique, de communication et de marketing, mais il y a aussi les attentes de l'entreprise. Il y a donc un sujet d'ouverture des écoles et de l'entreprise.»
Patrick Blain, directeur général adjoint de Renault, ajoute en cinq points ses priorités pour la formation des ingénieurs :
• La qualité des diplômés dans leurs métiers de base ;
• L'importance des langues ;
• L'ouverture internationale ;
• La préparation aux responsabilités managériales ;
• Les connaissances en économie et finance pour comprendre un rapport annuel.
Où il réapparaît la cohérence exemplaire de la formation initiale et le sens de l'ouverture dirigée vers l'international et l'entreprise.
Les pôles de compétitivité
« Les pôles de compétitivité ont été constitués, l'Agence de l'Innovation industrielle a été mise en place avec un seul but : construire de nouveaux avantages comparatifs et conquérir de nouveaux marchés. Nous devons absolument être plus offensifs et réaliser des percées sur des technologies innovantes. »¹
Le maillage du territoire en pôles de compétitivité régionaux, nationaux et mondiaux permet un certain jumelage entre les entreprises et les écoles d'ingénieurs.
Ces dernières apportent aux pôles leurs capacités de recherche et de formation initiale et continue. Ainsi rapprochées du tissu économique, elles s'assurent de leur cohérence avec les besoins du marché, ses problématiques et ses attentes.
Les stages ingénieurs prennent une part remarquable dans la participation aux pôles de compétitivité. Il s'agit d'une source d'enrichissement mutuel pour la formation des ingénieurs et qui trouve tout son sens au sein des pôles.
D'autre part, la mise en place de ces pôles est une occasion unique de coordonner les activités des écoles d'ingénieurs sur le territoire. Sur les 52 pôles existants en France, 36 sont occupés par une ou plusieurs écoles. Réunies en communautés d'écoles, les entreprises bénéficient de leurs savoirs et savoir-faire dans le cadre d'une offre lisible, facilement. L'échange s'organise autour de la mutualisation des connaissances et des compétences.
À l'instar du centre de Metz² , l'Ensam doit mobiliser son potentiel de réseau exceptionnel tant pour le transfert de technologie que pour l'innovation.
La formation continue
Elle occupe le premier rang des missions statutaires assignées à l'école : «1° La formation continue des ingénieurs et cadres de l'industrie »³
À ce seul titre, la problématique posée par l'animation de la formation continue supposerait une attention soutenue depuis -au moins- l'entrée en vigueur de l'actuel statut (1990). Il est vrai que l'activité hébergée du Cnam dans certains centres a pu occulter cette nécessité. De même par la suite avec la création d'une filiale chargée de cette mission et finalement dissoute.
Mais le véritable enjeu stratégique qui reste entier du fait de cette lacune, ne réside pas dans ses simples difficultés de mise en œuvre, même si ces dernières ne peuvent pas, à ce jour, être considérées comme étant en voie de résolution.
Non. Si cette mission est assignée à l'école de manière aussi prioritaire, avant même les points numéro 2 : « La formation à la recherche en vue de la préparation aux diplômes nationaux que [l'École] est habilitée à délivrer » ; numéro 3 : « La recherche et ses applications » ; et numéro 4 : « La valorisation de la recherche et l'assistance technique à l'industrie », c'est qu'elle est essentielle à l'équilibre de l'Établissement dans ses relations avec l'extérieur, du moins si l'on se place sur la scène internationale.
La troisième partie "TERRITOIRES" développe cet aspect et propose une action.
1 Discours de M. Gilles de Robien, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche au Sénat, 16 décembre 2005. Pacte pour la recherche.
2
Selon le CDEFI, " enquête sur l'implication des Écoles françaises d'ingénieurs dans les pôles de compétitivité ", Annexe II, janvier 2006.
3 Décret (n°90-370) portant statut de l'Ensam, art. 3.
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